Le tapis en Aubusson
La production de tapis s’est fortement développée à Aubusson au XIXe siècle, dans une période de réorganisation de la production aubussonnaise de tapisserie. Même si elle ne disparaît pas, la production de tapisserie murale chute sous l’effet de l’apparition et du développement du papier peint. Les tapis produits à cette époque sont soit des tapis ras, réalisés selon la technique de basse-lisse aujourd’hui reconnue par l’UNESCO, soit des tapis veloutés.
De nos jours, tapisserie murale et tapis ras sont encore produits à Aubusson. Ainsi, Peau de licorne, le symbole du renouveau contemporain de la tapisserie d’Aubusson est un tapis. D’autres tapis ont vu le jour dans le cadre des appels à création contemporaine : Confluentia, pour lequel Bina Baitel a remporté le Grand Prix 2012, et Tapis-Porte, de Vincent Bécheau et Marie-Laure Bourgeois, 3e Prix 2012. Cette œuvre allie trois dimensions de la tapisserie d’Aubusson – le tapis ras, la tapisserie murale et la tapisserie d’ameublement sous la forme d’une portière, typique du XIXe siècle – tout en les déstructurant.
Ce dossier permet de découvrir le Tapis M, de Sylvain Dubuisson, emblématique de la nouvelle génération de tapis d’artistes qui voit le jour à partir des années 1990. Est également présenté un ouvrage de référence dont la réédition intervient en décembre 2013 : Le tapis européen de 1900 à nos jours, de Françoise Siriex.